Les possibilités du gouvernement légitime de Syrie pour répondre à la destruction d'un Su-22 syrien dimanche par l'aviation de la coalition sont très limitées, mais certaines options existent, a estimé lundi le juriste russe Anatoli Kapoustine.
Du point de vue des normes pures du droit international, la destruction de l'avion syrien est un acte de guerre, un acte d'agression contre des groupes armés légitimes, explique l'expert. Cependant, la Syrie ne dispose pas d'un large éventail de possibilités pour donner une réponse.
Pour Damas, une réaction normale et justifiée, sur le plan du droit international, consisterait à effectuer une frappe de riposte contre la coalition. Il s'agirait alors du droit à l'auto-défense, selon M. Kapoustine.
Cependant, du point de vue politique, la mesure serait inopportune, car lutter contre un ennemi supérieur équivaudrait à devenir la victime de cette provocation, a encore indiqué le spécialiste.
Il ne reste donc qu'à recourir à des mesures diplomatiques, lesquelles sont elles aussi restreintes pour Damas, car le gouvernement de Bachar el-Assad n'est pas reconnu par de nombreux pays.
Le moyen le plus probable pour la Syrie serait ainsi l'assistance du Conseil de sécurité de l'Onu et d'organisations de défense des droits de l'homme, estime Anatoli Kapoustine.
La coalition internationale anti-Daech dirigée par les États-Unis a confirmé que son avion avait abattu ce dimanche un Su-22 syrien dans la province de Raqqa. Selon la coalition, l'avion de l'armée syrienne effectuait des frappes sur les forces combattant Daech.
source; https://fr.sputniknews.com/international/201706191031902464-syrie-coalition-avion/