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lundi 19 juin 2017

Plus de 2400 acteurs de l'aéronautique, venus du monde entier, se réunissent près de Paris, au Bourget, du 19 au 25 juin.

Paris Le Bourget, capitale mondiale de l'aéronautique


Par Véronique Guillermard Mis à jour le 19/06/2017 à 17:33 Publié le 19/06/2017 à 06:01

La 52e édition du Salon international de l'aéronautique et de l'espace ouvre ses portes, ce lundi 19 juin, au Bourget, au nord de Paris. Il doit être inauguré par le président de la République, Emmanuel Macron.
Avec 2400 exposants, 300 délégations officielles venues de 91 pays, le Salon du Bourget est, pour une semaine, la capitale mondiale de l'aéronautique. Quelque 150 aéronefs y sont présentés, dont une quarantaine lors du show aérien quotidien. Rendez-vous d'affaires, première présentation au sol ou en l'air pour le Falcon 8X, le Boeing 737 Max 9, le Lockheed F-35, l'Airbus A 350-1000, l'Antonov 132D... Défilé de chefs d'État, de ministres, de haut gradés, de visiteurs… Le salon est une «ville éphémère» de 20 000 personnes, qui est placée sous très haute protection, dans un contexte de menace terroriste élevée. «Le Salon du Bourget rend honneur à l'aéronautique en général et à l'aviation militaire en particulier, engagée pour lutter contre Daech», souligne le général Zimmermann, commandant en second de la défense et des opérations aériennes.
L'armée de l'air mobilise de gros moyens
L'armée de l'air, qui aura mobilisé au total 1100 militaires, a traité Le Bourget comme «une opération militaire classique». Avions de combat Rafale et Mirage, hélicoptères Fennec, radars, moyens de lutte antidrones, appareil Awacs survolant le salon, patrouille d'avions légers en périphérie de Paris et même un drone Reaper ou Harfang… L'armée de l'air mobilise de gros moyens. Elle a également construit au nord de la piste de l'aéroport du Bourget une base aérienne projetée (BAP) de 800 places, en soutien du dispositif de sûreté aérien et terrestre. À terre, ils sont en effet des milliers à veiller sur le salon: militaires de l'opération «Sentinelle», policiers, gendarmes, agents de sécurité privée, vidéosurveillance et zones de filtrage…
En toile de fond du salon, un contexte géopolitique chahuté avec le Brexit, les tensions entre les monarchies du Golfe, la menace terroriste…
À court terme, cette instabilité inquiète. À long terme, les perspectives restent très bonnes pour l'aéronautique civile, dont le marché est appelé à se segmenter avec de nouveaux aéronefs de type taxis volants électriques autonomes. Pour les avions classiques, Airbus anticipe 35 000 nouvelles livraisons, pour une valeur de 5 300 milliards de dollars, d'ici à 2036. Le trafic aérien devrait tripler d'ici vingt ans et les flottes doubler.
Pour faire face à la demande, l'aéronautique recrute et cherche à attirer les jeunes.


« En 2015, on parlait de la révolution digitale. En 2017, on entre dans “le concret”. Ces technologies vont donner naissance à de nouveaux usages et business models ainsi qu'à de nouveaux marchés »
Patrice Caine, PDG de Thales

Au salon, la 3e édition de l'Avion des métiers et le Paris Air Lab les accueillent. L'aéronautique est à un tournant commercial, industriel et technologique. Après des années de surchauffe, les prises de commandes se tassent. Entre janvier et fin mai, Airbus n'a signé que 73 contrats nets. Des annonces sont attendues pendant le salon mais le duel avec Boeing risque d'être moins spectaculaire que lors des précédentes éditions. Le record de 130 milliards de dollars de contrats annoncés ne sera pas battu. Mais pas de quoi s'inquiéter: les carnets de commandes sont pleins à craquer et représentent entre sept à dix ans de travail. La bataille s'est déplacée sur le terrain industriel. Tout l'enjeu est d'augmenter les cadences en entraînant la chaîne des sous-traitants.Les technologies numériques, mises en valeur au salon, aideront les avionneurs à monter en cadence et à imaginer des avions de nouvelle génération.
«En 2015, on parlait de la révolution digitale. En 2017, on entre dans “le concret”. Ces technologies vont donner naissance à de nouveaux usages et business models ainsi qu'à de nouveaux marchés», souligne Patrice Caine, PDG de Thales, partenaire des grands avionneurs.
Dans la défense, les industriels doivent aussi relever le défi de la révolution numérique. Ils sont également à un tournant. Après avoir «engrangé les dividendes de la paix» depuis la chute du mur de Berlin et avoir massivement désarmé, l'Europe, devenue la cible d'attentats terroristes à répétition, a pris conscience qu'elle devait réagir. Et donc relever ses budgets militaires et unir ses forces pour préparer l'avenir.
Dans le spatial, enfin, la filière Ariane présente son nouveau visage, après avoir fait sa révolution en moins de deux ans. C'était une question de survie face aux acteurs du «new space» - SpaceX et autres Blue Origin. Désormais, c'est Ariane 6, successeur d'Ariane 5, qui porte sur ses épaules l'avenir de l'accès autonome à l'espace des Européens.


source http://www.lefigaro.fr/societes/2017/06/19/20005-20170619ARTFIG00042-paris-le-bourget-capitale-mondiale-de-l-aeronautique.php

https://www.siae.fr/presse/communiques_de_presse.htm

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